‘Burqa plage’, in spiaggia col velo
13 agosto 2015
Ognuno è
libero di mostrare o nascondere il proprio corpo, ma quando si va in spiaggia
non ci si va in djellaba
di Tahar
Ben Jelloun. Le360.ma (03/08/2015).
Traduzione e sintesi di Roberta Papaleo.
Traduzione e sintesi di Roberta Papaleo.
http://arabpress.eu/burqa-plage-spiaggia-velo/67667/?utm_source=Arabpress+mailing+list&utm_campaign=33bb4fbc7a-20_agosto8_20_2016&utm_medium=email&utm_term=0_a1ee51fc47-33bb4fbc7a-93539637
È ormai da qualche anno che l’estate si
assiste a un fenomeno bizzarro: delle donne, accompagnate o meno dai loro
mariti o dai loro bambini, nuotano completamente vestite in mare o nelle
piscine. Qualcuno gli ha detto che una donna rispettabile non si mette in
costume. La domanda che mi viene in mente è la presente: quando escono
dall’acqua, i loro abiti non si incollano sl corpo mettendo in risalto le forme
che non volevano mostrare?
Ognuno è
libero di mostrare o nascondere il proprio corpo, ma quando si va in spiaggia
non ci si va in djellaba. Bisogna essere davvero viziosi e perversi
per pensare che il corpo di una donna va coperto per salvaguardarlo da sguardi
concupiscenti. Il ridicolo che compete con la stupidità.
Quando fa
caldo e la voglia di onde si fa sentire, è normale spogliarsi, mettersi un
costume da bagno e andare a rinfrescarsi al mare. Cosa che gli uomini non
esitano a fare. Ci sono addirittura volte in cui vedo uomini spassarsela in
costume mentre le loro mogli, madri o sorelle soffrono il caldo estivo,
avviluppate nei loro abiti neri che le fanno anche soffocare. Non è né
igienico, né estetico, né morale.
Alcuni
sostengono che lo fanno in rispetto ai precetti dell’islam. No, non ha niente a
che vedere con la religione. La decenza è una questione di etica. Ora, ciò che
muove nel profondo i fanatici è la questione sessuale. Tutto gira intorno al
sesso della donna. Al corpo della donna. All’anima della donna. All’ombra della
donna. All’odore della donna. All’idea della donna. Il resto non sono altro che
chiacchiere rivestite di una religiosità fraintesa.
Quest’estate,
alcuni guastafeste del turismo in Marocco hanno cercato di far vietare il
bikini sulle spiagge per turisti. Per fortuna la loro richiesta non ha avuto
seguito presso le autorità ufficiali. Tuttavia la loro stupidità ha fatto il
giro della rete mondiale, cosa che di certo avrà scoraggiato gli stranieri a
venire, per esempio, ad Agadir. Già è difficile attirare clienti e farli venire
qui (il Marocco ha ricevuto una cattiva valutazione in termini di servizi e di
industria alberghiera), allora non inventiamoci degli orrendi spaventapasseri
per respingerli definitivamente.
È bastata
un’iniziativa del genere per uccidere l’industria turistica del Paese. Quello
che Daesh (ISIS) non era riuscito a fare da noi, hanno osato farlo dei
marocchini sessualmente frustrati: far fuggire gli stranieri e diffondere
un’immagine negativa del Marocco. È tempo che il governo reagisca a questa
nuova dittatura dell’ignoranza, della frustrazione e della stupidità.
Tahar Ben
Jelloun è uno scrittore, poeta e saggista marocchino.
Ringrazio Renata Rusca Zargar per avermi trasmesso questo articolo, tradotto dall'orininale in lingua francese, che ha pubblicato sul suo sito, cui al link qui sotto.
E qui pubblico l'articolo originale
BURQA PLAGE !
Chacun
a la liberté de montrer ou de dissimuler son corps, mais quand on va à la plage
on n’y va pas en djellaba. Il faut être vicieux et pervers pour penser que
couvrir un corps d’une femme c’est le protéger des regards concupiscents.
Cela fait quelques années que nous assistons,
l’été, à un phénomène bizarre. Des femmes, accompagnées ou non par leur époux
ou leurs enfants, nagent toutes habillées dans la mer ou même dans certaines
piscines. Je sais qu’on leur a dit qu’une femme respectable ne se mettait pas
en maillot. La question qui me vient à l’esprit est: l’est-elle quand elle sort
de la mer, ses habits collant sur sa peau et mettant en valeur les formes
qu’elle ne voulait pas montrer ?
Chacun a la liberté de montrer ou de dissimuler son
corps, mais quand on va à la plage on n’y va pas en djellaba. Il faut être
vicieux et pervers pour penser que couvrir un corps d’une femme c’est le
protéger des regards concupiscents. Le ridicule le dispute à la bêtise.
Quand il fait chaud et que l’envie de plonger dans
les vagues se fait sentir, il est normal de se déshabiller, de porter un
maillot de bain et d’aller se rafraîchir dans la mer. Ce que les hommes
n’hésitent pas à faire. Ainsi que de fois n’ai je vu des hommes en maillot
de bain prendre du bon temps à la plage pendant que leur épouse, leur mère ou
leur sœur souffraient dans la chaleur de l’été, enveloppées dans des vêtements
noirs qui les étouffaient en plus. Ce n’est ni hygiénique, ni esthétique, ni
moral.
Certains prétendent qu’ils font cela pour respecter
les préceptes de l’islam. Non, cela n’a rien à voir avec la religion. La
décence est une question d’éthique. Or on constate que ce qui travaille en
profondeur les fanatiques c’est la question sexuelle. Tout tourne autour du
sexe de la femme. Le corps de la femme. L’âme de la femme. L’ombre de la femme.
Le parfum de la femme. L’idée de la femme. Le reste n’est que bavardage enrobé
de religiosité mal comprise.
Cet été, des casseurs du tourisme au Maroc ont
essayé de faire interdire le bikini à la plage pour les touristes. Heureusement
qu’ils n’ont été suivis par aucune autorité officielle. Mais leur stupidité a
été postée sur le Net et a fait le tour du monde, ce qui a certainement dû
décourager de braves touristes étrangères de venir à Agadir par exemple. Déjà
on a du mal à attirer des clients et surtout à les faire revenir, (le Maroc a
été très mal noté pour ce qui est du service et du suivi en matière hôtelière),
alors n’inventons pas des épouvantails hideux et nauséabonds pour les repousser
définitivement.
Il suffit d’une initiative de ce genre pour tuer
l’industrie touristique du pays. Ce que Daech n’a pas réussi à faire chez nous,
des Marocains frustrés sexuels ont osé le faire: faire fuir les étrangers
et répandre une très mauvaise image de notre pays.
Il est temps que le gouvernement réagisse à cette
nouvelle dictature de l’ignorance, de la frustration et de la bêtise. Sur une
plage à Tanger, des voyous munis de sabres et poignards ont fait la semaine
dernière la chasse aux baigneuses non habillées. Attention ça commence par un
harcèlement de ce genre et ça se termine avec une bombe dans une piscine ou
dans un café. Il faut que les services de sécurité prennent au sérieux ces
agitations dangereuses et garantissent la sécurité et la liberté de l’individu,
homme ou femme.
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